Incontinence : pas agréable, mais normale Incontinence : pas agréable, mais normale

Incontinence : pas agréable, mais normale

Incontinence : pas agréable, mais normale

La perte d'urine involontaire touche un quart des femmes. Et cette forme d'incontinence concerne 1 homme sur 5. La perte d'urine involontaire est ennuyeuse et désagréable, mais en réalité tout à fait normale. L'incontinence se présente sous différentes formes.

Incontinence d'effort

L'incontinence d'effort représente la forme la plus courante de perte d'urine involontaire chez les femmes. Chez la femme, elle résulte en général d'une faiblesse des muscles pelviens. De nombreuses femmes constatent qu'elles perdent soudainement un peu d'urine lorsqu'elles rient, toussent ou font un effort. Les muscles du plancher pelvien perdent souvent leur tonicité après une grossesse ou un accouchement. Parmi les autres causes, citons: réduction de la vascularisation due à une baisse d'hormones à la ménopause ou baisse générale de la force musculaire. Les femmes de plus de 40ans sont davantage exposées au risque d'incontinence d'effort. Les jeunes femmes connaissent souvent ce problème pendant le sport.

Gouttes retardataires

Chez les hommes, la perte d'urine involontaire résulte souvent de muscles pelviens affaiblis ou de problèmes de la prostate. Ils sont confrontés à un «égouttement post-mictionnel», c'est-à-dire après avoir été aux toilettes. Ils ont l'impression d'avoir vidé la vessie, mais un peu plus tard, une petite quantité d'urine s'écoule encore. Ce problème survient car le muscle environnant ne vide pas l'urètre complètement pendant la miction. Ce problème est désigné par le terme médical «égouttement post-mictionnel» (Post Micturition Dribbling, PMD). Conséquences: taches humides sur les vêtements et parfois mauvaises odeurs.

Incontinence par impériosité

Les personnes qui se rendent aux toilettes (beaucoup) plus souvent que 8fois par jour sont sans doute atteintes d'incontinence par impériosité. Cette forme d'incontinence se caractérise par une envie soudaine, non contrôlable, d'uriner, et la personne doit se rendre d'urgence aux toilettes. Dans les cas les plus légers d'incontinence par impériosité, on parle au début de vessie irritable. L'envie fréquente d'uriner est très forte, mais il est encore possible de contenir l'urine. Dans les cas plus graves, il n'est plus possible de se retenir et l'incontinence apparaît. La vessie peut alors se vider comme un «torrent». Causes possibles: cystite, hyperactivité vésicale, problèmes intestinaux, maladie de Parkinson, sclérose en plaques, maladie d'Alzheimer ou séquelles d'un AVC.

Incontinence mixte

Cette forme combine l'incontinence d'effort et l'incontinence par impériosité. De nombreux patients présentent des symptômes des deux types. Pour un traitement efficace, il est indispensable d'examiner minutieusement les causes.

Incontinence par regorgement

Un rétrécissement de l'urètre est, dans de nombreux cas, à l'origine de l'incontinence par regorgement. Symptômes: écoulement d'urine, sensation que la vessie n'est pas complètement vide, faible jet d'urine. Le rétrécissement de l'urètre entraîne l'accumulation d'urine dans la vessie. La pression croissante dans la vessie entraîne alors un goutte à goutte d'urine en continu. Le problème peut également résulter d'un mauvais fonctionnement du mécanisme de fermeture de la vessie qui est alors toujours légèrement ouverte. L'urine s'écoule également. Une vessie endommagée, un urètre obstrué ou des lésions nerveuses dues au diabète provoquent cette forme d'incontinence.

Incontinence fonctionnelle

Cette dernière forme d'incontinence n'a pas de cause urologique. L'incontinence fonctionnelle a pour causes éventuelles des troubles cognitifs, une mobilité réduite, la prise de médicaments (effet secondaire d'un anesthésique) et la désorientation.